En Mauritanie, 25 à 30 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail, soit beaucoup plus que l’économie officielle ne peut en absorber. Ils sont ainsi très nombreux à se tourner vers le secteur informel pour gagner leur vie. Dans le cadre du programme SAFIRE, le Gret, en partenariat avec Caritas Mauritanie, forme des jeunes et des femmes vulnérables afin qu’ils accèdent à un emploi durable et décent. Marième est tisseuse, Kadia est commerçante de farines infantiles et Assane animateur socio-sportif : tous trois nous racontent leur parcours et comment les formations et l’accompagnement qu’ils ont reçus ont changé leur vie quotidienne.

Marième Sidi Guaye, Tisseuse

Marième Sidi Guaye, couturière, a été formée par le Gret aux techniques de tissages des nattes dans l’unité de valorisation du typha de Keur Madické, un village de la commune de Rosso, au bord du fleuve Sénégal. Aux côtés d’une trentaine de femmes, elle a appris à préparer le typha, à maîtriser les techniques de tresse des fils et de tissages des nattes. Elle a acquis les notions nécessaires à la gestion et à la commercialisation des nattes et en tire désormais un revenu régulier. A Guarack (un autre village de Rosso) où elle vit, Marième a transmis ses connaissances à d’autres tisseuses :  « Si nous avons besoin de nattes, nous pouvons aller couper du typha et en confectionner nous-mêmes. Et la vente nous permet de subvenir à nos besoins. »

Kadia Hameth Sao – Commerçante

Kadia fait partie des 12 femmes formées et soutenues par le Gret pour l’ouverture de points de vente de farine fortifiée adaptée aux enfants en bas âge. Aujourd’hui, avec son commerce installé à Rindjiao, un quartier périphérique de Kaédi, elle participe à la lutte contre la malnutrition. « Le Gret m’a permis de démarrer mon commerce en me fournissant un stock de marchandises et de farine infantile. Je veux vendre et aller de l’avant. »
  

 Assane Diagne, Animateur socio-sportif

Assane Diagne est l’un des 30 animateurs formés grâce à un partenariat avec la mairie de Rosso et l’Institut national mauritanien de promotion de la formation technique et professionnelle. Il a acquis les connaissances nécessaires pour accompagner et encadrer des jeunes au travers d’activités d’éveil à la pratique sportive dans les quartiers.

Chaque semaine, les jeunes de Tounguène, un village de la commune de Rosso, pratiquent différents sports collectifs. « Avant de faire la formation, j’étais entraîneur de football de l’équipe de Tounguène, mais les jeunes étaient dissipés. Après la formation, j’ai beaucoup progressé. Maintenant je sais comment me comporter et communiquer avec les jeunes. Cet enseignement m’a été positif. »