Mali : un pilote russe tué dans la chute de son avion de combat
Le Mali, qui n’admet n’accueillir que des instructeurs russes sur son sol pour lutter contre les djihadistes, a annoncé mardi le crash d’un avion Soukhoï et la mort de son pilote russe
Un pilote russe a été tué mardi dans le nord du Mali quand son avion, récemment livré à l’armée malienne, s’est écrasé près de Gao, a indiqué un responsable militaire sous couvert d’anonymat.
L’état-major a confirmé dans un bref communiqué sur les réseaux sociaux qu’un avion s’était écrasé vers 9 h 30 (locales et GMT) près de l’aéroport de Gao « au retour d’une mission effectuée en appui aux populations civiles ». L’état-major n’a rien dit sur d’éventuelles victimes. Ni lui ni le responsable militaire auprès du commandement de Gao ne se sont prononcés sur les raisons du crash.
Une vidéo fournie par un témoin à l’AFP montre un appareil descendre à grande vitesse et à basse altitude et aller s’écraser au loin dans un panache de fumée. L’état-major a parlé d’un Soukhoï Su-25, alors que le responsable militaire avait préalablement identifié l’avion comme un Albatros L-39. Le responsable avait indiqué que l’avion figurait parmi les « nouvelles acquisitions » de l’armée malienne.
L’ombre de la Russie
Des Soukhoï S-25, avion d’attaque au sol et de soutien rapproché de conception soviétique, et des Albatros L-39, appareil de conception tchécoslovaque initialement destiné à l’entraînement mais souvent employé comme avion de chasse, figuraient parmi des équipements livrés en août par la Russie à l’armée malienne.
La Russie avait déjà livré en mars plusieurs hélicoptères de combat et des armes au Mali.
Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans ce pays en pleine tourmente sécuritaire ont décidé de se séparer du vieil allié français, engagé militairement contre les djihadistes depuis 2013, et de relancer ardemment la coopération avec la Russie. Le Mali a accueilli en grand nombre ce que la junte présente comme des instructeurs russes, à la présence très discrète.
La France et ses partenaires dénoncent pour leur part le recours de la junte aux services de la société privée de sécurité russe controversée Wagner. La junte dément et parle de partenariat ancien avec l’armée russe.
Source: sudouest.fr