L’étrange exode des producteurs de pastèques vers la Mauritanie
La Mauritanie est devenue la Mecque des producteurs marocains de pastèques. Un exode qui pourrait transformer ce pays voisin, pour la première fois de son histoire, en exportateur de cette cucurbitacée.
L’information pourrait paraître insolite, pourtant cette histoire risque de tourner au mélodrame. Le journal Assabah nous apprend aujourd’hui que Nouakchott est devenu la terre promise des producteurs marocains de pastèques. En effet, selon le quotidien, ces agriculteurs ont tellement envahi le marché local au point que la Mauritanie est en phase de devenir un grand exportateur de pastèque. En phase de devenir car il reste encore à trouver des débouchés comme les pays européens.
L’origine de cet exode ? L’interdiction temporaire de cultiver la pastèque au Maroc en raison de la sécheresse. Ce fruit, gorgé d’eau, détériore la nappe phréatique. Alors, toujours selon le journal, ces producteurs ont décidé de s’installer en Mauritanie pour ensuite l’exporter au Maroc en passant par Guerguerat.
Pastèques et nappe phréatique
Seulement il y a un hic. Les producteurs ne prévoient pas les droits d’importation. Ils dénoncent, selon Assabah, les “taxes injustes” que “les autorités marocaines imposent aux pastèques provenant de Mauritanie, ce qui pose un véritable défi pour pouvoir l’exporter”. S’ils veulent introduire ce fruit au Maroc, ils doivent s’acquitter d’un droit de douane de quatre dirhams le kilo.
Aujourd’hui, ces agriculteurs se sont adressés aux autorités mauritaniennes car désormais c’est un produit “Made in Mauritania” afin de trouver une solution à leur problème. La marchandise risque de pourrir. Ils voient tout leur investissement partir en fumée surtout qu’ils ont tout importé du Maroc, des graines jusqu’au engrais, explique Assabah.
La culture de la pastèque et du melon a été interdite dans plusieurs régions du Maroc en raison de la sécheresse. Cette interdiction a été prise par les autorités locales pour protéger les ressources en eau et éviter la surexploitation des nappes phréatiques.
Source :
https://www.h24info.ma/