Tivirit odeur de poubelle. M’Bagne odeur de lacrymogène. Chami odeur de fumée. Les revendications odeur de complots ?

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Seize mois seulement après son arrivée au pouvoir, feu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le premier président mauritanien élu démocratiquement a été renversé. Renversé par un général avant tout pour son intérêt personnel et par ricochet pour celui de Ould El Ghazouani actuel président de la République.

Un petit arrangement, « donnant-donnant » entre deux généraux amis de longue date. Mais malheureusement ce petit arrangement entre « étoilés » a basculé le pays dans une horreur civilo-politico-militaire dont les tenants et les aboutissants nous donnent du mal à nous en sortir 13 ans après ce vol du pouvoir « à l’arrachée » par le général Ould Abdel Aziz.

Et comme dit le saint coran, « dieu n’aide jamais ceux qui font du tort à tort ». Comme donc il fallait s’y attendre, le verdict de Dieu était tombé.

Sidi Ould Maham, le puissant bras politique du système qui avait « orchestré » la rébellion des députés et déclenché la minuterie du départ de Ould Cheikh Abdallahi, Ould Abdel Aziz, celui par qui et pour qui tout le malheur est arrivé, et enfin Ould Ghazouani, qui avait laissé le putschiste Ould Abdel Aziz renverser Sidi Ould Cheikh Abdallahi, sans bouger le petit doit, font maintenant tous les trois les frais du complot qu’ils avaient confiés à des politiciens adaptables à toutes situations et à variantes multiples pour propager des informations fallacieuses afin de déstabiliser le régime du président élu démocratiquement..

En 2008 donc, des sénateurs, des députés et quelques politiciens à usages multiples, nés de substances à bases de mensonges avaient inventé « l’imaginable » pour « diaboliser » Sidi Ould Cheikh Abdallahi, un président profondément pieux, honnête, nationaliste qui croyait que l’intérêt de la Mauritanie primait sur tout. Ils ont, par une campagne tapageuse fait croire aux mauritaniens, « véritables moutons de panurge » que le pays était au bord du précipice. Alibi qui a été estimé par les militaires suffisant pour agir avec toute la maladresse que l’on connait. La « machination » avait bien marché à l’époque. Et nous sommes, nous tous, Ould Maham, Ould Ghazouani et tout le peuple tombés dans le « piège» tendu par Ould Abdel Aziz et dont avons encore des difficultés à nous en sortir.

Comme par hasard, 19 mois après l’arrivée de Ould Ghazouani à la tête de l’Etat, un autre « boucan » semblable à celui qui été orchestré à l’’époque pour préparer la chute préméditée de Sidi Ould Cheikh Abdallahi fait surface. Ce « boucan » tapageur se fait inviter au débat pour dire cette fois, que les populations de Tivirit souffrent des effets nocifs de la décharge des ordures dont pourtant le lieu a été choisi à l’époque d’Ould Abdel Aziz dans un calme qui donnait l’impression que les habitants de Tivirit n’y voyaient aucun inconvénient.

Qu’est ce qui a bien pu se passer entre la date des premiers déversements de la poubelle et aujourd’hui pour que les riverains de la décharge se mettent à manifester avec violence et tapage assourdissants en envoyant sur la première ligne de la confrontation des femmes pour provoquer les forces de l’ordre afin de les pousser à réagir violemment ?

Ces femmes donnent l’impression qu’elles prennent le relai de ceux qui, sur les réseaux sociaux, se sont lancés dans la bataille du dénigrement du pouvoir en place en criant et brandissant des menaces à cause de la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité et la pénurie des médicaments.

J’ai comme l’impression que le scénario du « ras-le-bol » monté de toutes pièces qui avait provoqué en 2008 le renversement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, est entrain de se répéter sous une forme réactualisée. C'est-à-dire sans Ould Maham, le puissant homme politique qui jouait en 2008 le rôle de meneur de jeu et sans Ould El Ghazouani visé semble-t-il par ces turbulences et sans Ould Abdel Aziz cité par une procédure qui ne démarre pas..

Seulement cette fois, les choses ne se passent pas comme ce maudit mois d’aout 2008. Pourquoi. Parce que Le trio, Ould Abdel Aziz, Ould Maham et Ould Ghazouani s’est complètement disloqué. Ould Abdel Aziz est devenu l’ennemi juré d’Ould Maham, et Ould Ghazouani est devenu l’homme à abattre pour Ould Abdel Aziz. Et Ould Abdel Aziz joue seul contre tous deux.

Il est clair que les femmes de Tivirit, criaient et provoquaient les forces de l’ordre pour les faire réagir afin que des blessés soient « blessés » et évacués dans des centres de santé d’accueil pour alimenter en image les plateaux des réseaux sociaux et de la presse à sensation. Sinon pourquoi ces femmes se sont-elles éclipsées lors de l’entretien du missionnaire du gouvernement avec les représentants des riverains de la décharge. Est-ce dire que ce sont ces hommes tiraient les ficèles dans l’ombre?

Pour « accorder » l’accordéon, les voix des « tapageurs » de Tivirit ont pris le relai d’autres voix qui se sont élevées pour « attribuer » au régime une « incapacité permanente totale » pour gérer les affaires du pays notamment dans le domaine de la santé, celui de l’éducation et celui du commerce.

Et pour boucler la boucle des « boucans », il faut ajouter à la énième revendication aux couleurs de vandalismes des orpailleurs de Chami, les événements d’actualité de la Vallée où des protestations légitimes ont tourné à l’usage des grenades lacrymogènes par les forces de police. Pourquoi tous ces « boucans » et justement maintenant ? On est en droit de se poser la question.

Quelques soient les raisons qui ont poussé les populations de Tivirit, qui ont accepté le déversement des ordures toute une décennie et qui refusent de prendre leur mal en patience pour donner aux pouvoir publics le temps de trouver des solutions immédiates pour résoudre ce problème, et quelque soient les raisons inexplicables qui ont provoquées les hausses des prix des denrées imposées aux consommateurs par des « faiseurs de troubles » qui jouent avec le feu, et quelque soient les raisons des sorties des casseurs de Chami et les protestations des expropriés de la vallée, les citoyens ne doivent pas se laisser tomber une nouvelle fois dans des pièges tendus par certains pour leur propre intérêt. On ne peut pas attendre un miracle instantané d’un chef d’état qui a pris les rênes d’un pays atteint de pathologies multiples et en phases terminales. Mais de mon avis on peut quand même attendre que cette volonté de changement fasse ses premiers fruits.

La Mauritanie, laissée au bord du gouffre le 2 aout 2019, par dix années de gestion catastrophique où se sont entrechoquées en symbiose de nombreuses réalisations et des détournements sans précédents, est en train de vivre des situations difficiles. Un chef d’état animé de bonne volonté et des ministres qui ont du mal à se « désinfecter » ou à sortir d’une période de convalescences après dix ans de maladie.

Le régime à en croire certains est en train de sortir lentement d’une situation catastrophique héritée de l’ancien régime. La manœuvre est délicate et difficile. Elle demande beaucoup de concentration pour les actes à poser, et ce n’est vraiment pas le moment de verser dans la provocation de ce régime pour des faits divers sans réels importance par rapport aux vrais problèmes qui nous préoccupent et qui menacent notre unité et notre cohésion sociale, c’est à dire les passifs humanitaires des négros mauritaniens et les tares des séquelles de l’esclavage auxquels des solutions définitives doivent être trouvées.

Les étincelles qui jaillissent çà et là, expriment-elles un ras-le-bol de certains qui seraient nostalgiques du régime qui était en place, ou extériorisent t’elles réellement le mécontentement des citoyens qui commencent à se douter sérieusement des capacités du nouveau régime à passer à l’essentiel ne serait-ce que pour prouver qu’il ne joue pas aux prolongations d’un match qui n’a pas soulevé la passion des foules ces dix dernières années ?

Il est difficile de répondre pour le moment à ces questions. Mais, le feu de paille allumé dans la vallée peut être, selon certains, le début de mise à feu de multiples petits conflits d’intérêts politiques inavoués de certains activistes politiques qui ne se retrouvent plus dans l’ancien système et qui ont du mal à pénétrer dans le nouveau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Chighali Mohamed

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