la Présence des troupes française en Afrique

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Soldat Français à Bangui

Le slogan « France, dégage ! » se répand dans les anciennes colonies françaises, soixante ans après leur indépendance. Manifestants et intellectuels réclament la fin du franc CFA ou l’arrêt de l’opération militaire « Barkhane », engagée au Mali depuis 2013. Alors que la concurrence avec d’autres puissances s’accroît, l’ampleur de la contestation prend Paris au dépourvu.

Sabre au fourreau, au Burkina Faso ?

Dans le Sahel, la France n’écarte pas le départ des forces spéciales françaises basées au Burkina-Faso, où des manifestations contre la présence française ont eu lieu, hier. C’est ce que dit le ministre des Armées auJournal du Dimanche. « Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », déclare Sébastien Lecornu dans un entretien au JDD.

La France profil bas en Afrique ?


Justement. La France ayant définitivement mis fin à l’opération militaire « Barkhane », Paris doit à présent préciser le détail de la stratégie que l’Élysée entend à présent engager en Afrique. Quelle posture militaire y adopter ? L’hebdomadaire Marianne a sa « petite idée ». Selon ce magazine, « en creux », le programme pour les troupes françaises présentes en Afrique esquissé par l’Élysée devrait consister à « rester, mais devenir quasi invisibles ». La stratégie militaire de la France devrait y consister à « aider ponctuellement, à la demande, les États africains du Sahel », résume Marianne, compte tenu de « la contestation de la politique française en Afrique, partie du Mali (et qui) gagne du terrain », énonce ce journal. Lequel se demande « comment la junte malienne décriée par Paris peut-elle être qualifiée d’ "illégitime" et d’ "illégale" quand la succession quasi monarchique du fils Déby au Tchad est soutenue par l’Elysée ? ». Selon Marianne, « les drapeaux russes dans les rues de Bamako, de Ouagadougou ou de Dakar disent moins l’envie de Poutine que le divorce consommé avec un vieux monde auquel la France est maintenant étroitement identifiée ».

Au Mali : 

Quelque 18000 Français, dont la moitié est binationale, sont officiellement inscrits auprès du consulat de France à Dakar. Mais pour ne pas donner de signes alarmistes qui pourraient être mal interprétés par le pouvoir comme par l'opposition, Paris, ancienne puissance coloniale, a délibérément choisi de faire « profil bas » dans cette nouvelle crise africaine. « Ce n'est pas la Côte d'Ivoire, il n'y a pas d'armes en circulation ici et les Français ne sont pas pris pour cibles », observe un expatrié de Dakar, très attentif au moindre événement ou dérapage pouvant rapidement cristalliser le mécontentement social que l'on perçoit dans le pays.

Paris « n'a pas de candidat »

Et même si le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a publiquement évoqué un « nécessaire changement de génération » au pouvoir à Dakar, le président Nicolas Sarkozy â?? qui s'était personnellement engagé dans la crise ivoirienne â?? s'est bien gardé jusqu'à présent de parler du Sénégal. Il n'a pas accepté de recevoir Karim Wade, le fils du président, qui était à Paris en fin de semaine dernière accompagné du chef de la diplomatie sénégalaise, Madické Niang. Seul ce dernier a été reçu par le secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, et le conseiller Afrique du président, André Parant, qui fut d'ailleurs ambassadeur à Dakar.

Officiellement, Paris, « qui n'a pas de candidat », entend conserver jusqu'au bout une « parfaite neutralité » pour ne pas être accusé d'« ingérence ». Ce qui n'empêche pas l'ambassadeur de France à Dakar, Nicolas Normand, en lien avec le Quai d'Orsay, comme les 450 militaires des Eléments français au Sénégal (EFS) aux ordres du général Grégoire de Saint-Quentin, en liaison avec l'état-major des armées à Paris, d'avoir pris les dispositions nécessaires pour parer à toute éventualité en cas d'aggravation de la situation.

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